Gestion écologique
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Une nature aux petits soins…
La mise en place d’une gestion écologique par le pâturage ainsi qu’une gestion hydraulique représentent les interventions majeures qui confortent et améliorent ce patrimoine original et complexe.
Des vaches et des chevaux au service de la biodiversité…
Depuis novembre 1987, un troupeau mixte de vaches et de chevaux de race rustique Highland contribue au maintien de la diversité biologique sur la réserve naturelle.
Environ 12 kilomètres de clôtures délimitent les parcelles de la réserve naturelle. Ainsi les animaux sont mis à pâturer de manière à effectuer une rotation sur les différentes prairies en accord avec les objectifs de gestion. Le pâturage est mené de façon extensive afin de préserver le fragile équilibre des écosystèmes. Ceci permet de conserver la diversité floristique tout en évitant le surpâturage et la fermeture des milieux.
Une gestion différenciée de la végétation grâce à la fauche…
La réserve naturelle est pâturée dans son ensemble à l’exception des prairies dites “prairies de fauche” d’une superficie globale d’environ 12 hectares. Elles occupent le fond d’une ancienne lagune du 19e siècle et reposent sur du bri marin dont l’horizon superficiel est dessalé. Leur richesse botanique, en particulier pour les fabacées, leur confère une forte valeur patrimoniale.
Aussi, pour favoriser le développement de ces plantes, il a été décidé de procéder à une fauche annuelle programmée fin juin – début juillet, conduite par un agriculteur. L’idée est de favoriser dès l’automne le stationnement des oies cendrées qui apprécient l’herbe peu élevée. En hiver, mais parfois aussi dès l’automne, les prairies sont légèrement submergées par un film d’eau qui n’excède pas 20 cm.
La maîtrise des niveaux d’eau…
L’alimentation en eau de la réserve se fait grâce à la pluviosité et à un canal d’arrivée en connexion avec le marais. Le fonctionnement hydraulique de la réserve se calque sur le fonctionnement naturel du marais.
La pluviosité est normalement importante en automne et en hiver ; le marais se recharge en eau. Lorsque la couche d’argile plus ou moins profonde et imperméable est atteinte, les prairies s’inondent. Lorsqu’au printemps et en été les pluies se font moins abondantes, le marais restitue peu à peu l’eau stockée jusqu’à un assèchement ponctuel. Depuis 1991, un circuit hydraulique est organisé grâce à des ouvrages (buses ou clapet) positionnés aux extrémités des canaux sillonnant la réserve, permettant le passage ou le blocage de l’eau selon les besoins écologiques de la flore et de la faune.
La gestion hydraulique fait également appel à une pompe photovoltaïque mise en service en 1989. Ainsi, en hiver, les niveaux d’eau sur la lagune seront maintenus volontairement importants pour favoriser l’accueil des oies cendrées et autres nombreux canards. Dès la fin du printemps, l’envoi d’eau sur la lagune permet d’éviter un assèchement total.